L’étude des mécanismes qui sont à l’origine du développement d’une épilepsie (épileptogenèse) ont bénéficié récemment du développement de techniques d’enregistrement de courants électriques microscopiques couplées à des techniques d’imagerie cellulaire et surtout de biologie moléculaire. De même, le développement de modèles animaux, chez le rat et la souris, qui reproduisent à la fois le type de crises, les modifications du tissu épileptique humain et la réactivité pharmacologique d’une forme précise d’épilepsie ont permis de mieux définir les propriétés des circuits nerveux et des altérations fonctionnelles qui sont à l’origine de la genèse des crises. C’est ainsi que certains modèles animaux prédictifs ont permis de localiser les circuits qui sont à l’origine de certaines crises d’épilepsie ou « foyer » dans des formes d’épilepsie dite « généralisées ».

L’une des particularités du système nerveux est sa plasticité, ce qui laisse entendre que l’épilepsie est souvent associée à un véritable bouleversement au sein des circuits nerveux impliqués, aussi bien en ce qui concerne leur architecture que leur mode de fonctionnement. Par exemple, l’apparition de nouvelles synapses (contacts entre les neurones) est souvent observée dans les épilepsies et entraine un déséquilibre entre les systèmes excitateurs et inhibiteurs. Nos nouvelles connaissances sur le rôle de ces systèmes de neurotransmission et des modifications morphologiques et fonctionnelles associée à une épilepsie permet de mieux comprendre le mode d’action des anti-épileptiques et d’envisager de nouvelles pistes thérapeutiques.

Les autres avancées majeures dans la connaissance des épilepsies sont les progrès en génétique. On estime qu’actuellement, près de la moitié des patients ont des antécédents familiaux d’épilepsie ou des symptomes identiques à ceux de patients qui ont une épilepsie génétiquement déterminée. Plusieurs gènes ont ainsi pu être identifiés récemment dans des maladies qui s’accompagnent de crises d’épilepsie comme la Sclérose Tubéreuse de Bourneville, les convulsions néonatales bénignes ou certains types d’épilepsies partielles.

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