Une nouvelle classification des syndromes épileptiques est actuellement discutée à l’échelon internationale qui permettra une meilleure individualisation de certains syndromes épileptiques, tout particulièrement chez l’enfant.

Les progrès en imagerie médicale ont permis de mieux mettre en évidence certaines lésions anatomiques associées à des crises épileptiques ou de révéler un dysfonctionnement cérébral qui peut être cause ou conséquence des crises. L’imagerie par résonance magnétique ou IRM a fait la preuve de sa capacité à révéler des lésions à l’origine des crises qui étaient difficilement détectables par le scanner : on estime ainsi que près de 25% des patients ayant un scanner normal peuvent avoir une IRM anormale (scléroses hippocampiques, tumeurs d’évolution bénignes, anomalies de la migration neuronale ou de la maturation du cortex, malformations vasculaires). De même, l’imagerie fonctionnelle cérébrale qui repose sur la détection de rayons Gamma émis par une molécule radioactive injectée au patient permet de mesurer les modifications du débit sanguin cérébral, du métabolisme du glucose ou encore de la consommation en oxygène du cerveau. Ces techniques sont également utilisées aussi pour étudier la distribution de certains récepteurs cérébraux. Il est également possible d’utiliser l’IRM fonctionnelle qui permet de produire des images qui reflètent la consommation en oxygène du tissu cérébral, et donc de l’activité neuronale. Cet examen, couplé à l’examen neuropsychologique du patient candidat à une chirurgie, permet d’individualiser les zones fonctionnelles cérébrales (aires du langage ou de la mémoire). Il peut être aussi couplé à l’enregistrement électroencéphalographique et permet de mieux délimiter la zone génératrice de crises d’épilepsie.

Le développement de la chirurgie de l’épilepsie nécessite de bien délimiter cette zone génératrice qui sera prélevée lors d’une intervention chirurgicale chez des patients qui demeurent resistants à tout traitement pharmacologique. Les techniques d ‘imagerie anatomique ou fonctionnelle restent toutefois insuffisantes dans bien des cas pour bien délimiter ce « foyer ». Aussi, l’enregistrement des crises au moyen d’électrodes intracérébrales implantées par stéréotaxie (stéréo-électroencéphalographie) reste souvent indispensable pour localiser avec certitude la zone dite « épileptogène » et guider ainsi le geste du neurochirurgien en épargnant des régions hautement importantes telles que les zones motrices, sensitives, visuelles ou celles impliquées dans le langage ou la mémoire. Cet examen permet de faire la cartographie précise des fonctions cérébrales et de mieux connaître les rapports entre la zone génératrice de crises responsable des crises et les zones fonctionnelles majeures chez l’homme.

Partager pour informer