Mécanismes moléculaires dans les cellules progénitrices contribuant aux malformations corticales

Prix Valérie Chamaillard (sous l’égide de la Fondation de France) 

Ana Uzquiano-Lopez  // 30 000 €

INSERM U839, Institut du Fer à Moulin, Cortical development and pathology team

 

1/ En quoi consiste le projet pour lequel vous avez obtenu le financement de la FFRE?

 

L'hétérotopie sous-corticale (SH) est une malformation corticale caractérisée par la position aberrante de certains neurones arrêtés dans la substance blanche. Des mutations dans le gène EML1 (Echinoderm Microtubule-Associated Protein-like 1) ont été découvertes dans trois familles de patients présentant des formes sévères d'hétérotopie. Nous avons identifié des protéines clés interagissant avec Eml1 et nous étudions l'importance de cette interaction et son rôle dans l'apparition de l'hétérotopie. En combinant toutes ces données, nous révélons de nouveaux rôles pour Eml1, tout en élucidant les mécanismes qui peuvent altérer le développement cortical, conduisant à l'épilepsie et à la déficience intellectuelle.

Nos résultats actuels montrent un réseau des protéines interagissant avec Eml1, certaines entre elles déjà associées aux malformations corticales. Donc ce réseau aidera à l'identification de nouveaux gènes responsables de ces pathologies.

 

2/ En quoi peut il améliorer la vie des patients et dans quels délais ?

 

Notre travail se situe très en amont dans la recherche fondamentale. Cependant les résultats obtenus sont indispensables à la recherche appliquée qui impacte plus directement les patients.  En effet, nous travaillons à l'identification d'un réseau de protéines responsables de l'apparition des malformations corticales, plus précisément l'hétérotopie. Une fois que nous arriverons à mieux comprendre les acteurs impliqués, nos résultats contribueront au développement de la médicine prédictive et à l'identification des sujets à risque. De plus, mon projet est réalisé en étroite collaboration avec cliniciens, biologistes cellulaires et physiologistes. Ces collaborations nous fourniront de nouveaux outils (par exemple des 'mini-cerveaux' in vitro) pour mieux comprendre comment l'hétérotopie apparaît et quel est son impact sur les neurones et leurs activités, plus précisément dans un contexte humain. Ces collaborations peuvent aider à affiner les stratégies pour améliorer les symptômes et les cibles thérapeutiques.

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