Les lauréats de la recherche 2021

.Les lauréats de la recherche 2021

La FFRE a sélectionné cette année deux projets de recherche, découvrez-les !

  1. Soutien à la recherche clinique : soigner (avec le soutien de la Fondation Rosborg1) – 50K €

Séverine SAMSON

Professeure de Psychologie Cognitive, Université de Lille et Neuropsychologue, Unité d’épilepsie, la Pitié-Salpêtrière, Paris.

Projet : « Traitement chirurgical de l’épilepsie du lobe temporal et acouphènes : une nouvelle comorbidité ayant des implications cliniques »

Bien que la chirurgie soit un traitement de l’épilepsie focale réfractaire aux médicaments, différents risques liés à l’opération sont à prendre en compte dans la décision thérapeutique. Une étude récente menée à la Pitié-Salpêtrière a signalé que la résection chirurgicale du lobe temporal médian est associée à un risque accru d’acouphène (“bourdonnement d’oreilles”) chez près d’un patient sur quatre2.

L’impact psychosocial de l’acouphène est important : anxiété, dépression, troubles de la concentration et du sommeil, irritabilité… qui perturbent la communication, l’éducation, l’épanouissement professionnel et la santé mentale des patients.

L’objectif de ce projet est d’étudier l’acouphène en tant que comorbidité du traitement chirurgical de l’épilepsie du lobe temporal médian, et de faire progresser nos connaissances sur les mécanismes qui sous-tendent son apparition. Ces recherches permettront ainsi de proposer une prise en charge adaptée aux difficultés auditives et psycho-sociales de ces patients afin d’améliorer leur qualité de vie.

  1. Prix Valérie Chamaillard (avec le soutien de la Fondation Valérie Chamaillard, abritée par la Fondation de France) – 30K €

Sébastien DELHAYE

Chercheur post-doctorant à Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire CNRS-Université Côte d’Azur, Valbonne

Projet : « Caractérisation du premier modèle murin spontané d’épilepsie infantile avec crises focales migrantes »

Des mutations sur un gène (SLC12A5) codant pour la protéine co-transporteur neuronal KCC2, sont associées à l’épilepsie de la petite enfance avec des crises focales migrantes (EIMFS) appartenant à un groupe de syndromes épileptiques rares. Ces patients peuvent aussi présenter d’autres troubles du neurodéveloppement.

Nous avons identifié le premier modèle d’épilepsie spontanée chez la souris en raison d’une mutation dans le KCC2, homologue à celle trouvée chez un patient, dont les différents troubles que nous avons observés sont cohérents avec le phénotype de ce patient et soulignent la singularité de notre modèle.

Sa caractérisation offrira une opportunité unique d’étudier in vivo les bases moléculaires du trouble chez l’homme et de corréler l’épilepsie à d’autres comorbidités (ID dans ce cas) caractérisant ce trouble. De plus, la disponibilité de ce modèle sera utile pour tester les futurs traitements ciblant les troubles associés à des mutations dans le KCC2, et qui pourra améliorer les différents phénotypes des patients et les aider – avec leur familles – au quotidien.


1 Fondation Vera Nijs & Jens Erik Rosborg, sous l’égide de la Fondation de Luxembourg

2 (Paquette et al., JAMA, 2017)

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