L’épilepsie chez l’enfant

L’expression de l’épilepsie chez l’enfant présente des similitudes avec celle de l’adulte mais aussi de notables différences : certains types d’épilepsie sont spécifiques de l’enfance et requièrent des traitements spécifiques, et la maturation cérébrale encore en cours en influence l’âge de survenue et l’évolution.

Les épilepsies bénignes sont les plus fréquentes chez l’enfant d’âge scolaire, pouvant souvent laisser augurer d’un avenir sans crise.
Les crises de l’épilepsie à paroxysmes rolandiques, une épilepsie propre à l’enfant, disparaissent même spontanément et dans tous les cas à l’adolescence, en général sans séquelles.

Dans l’épilepsie absences, les crises sont des absences, plusieurs fois par jour, mais pas toujours facilement repérables. Ce sont parfois les instituteurs qui les décèlent car l’enfant est « rêveur » en classe ou a des “trous de mémoire”. Un traitement simple les fera dans plus de la moitié des cas et permettra à l’enfant de suivre un parcours scolaire normal.

Dans les épilepsies focales, 40 % des enfants garderont des crises et auront besoin d’un traitement jusqu’à l’âge adulte, à moins qu’ils aient une indication de chirurgie. Dans 20 % des cas, les crises seront pharmaco-résistantes même aux traitements les plus récents. Le comportement et les acquis scolaires seront alors variables et dépendront pour partie de l’efficacité du traitement.

Il existe enfin le groupe spécifiquement pédiatrique des « encéphalopathies épileptiques », considérées comme des épilepsies sévères et entraînant la plupart du temps des troubles du comportement et un retard psychomoteur : parmi elles le syndrome de West, le syndrome de Dravet, le syndrome de Lennox-Gastaut et les pointes-ondes continues du sommeil.

Ce sujet a été développé dans le numéro de Recherches & Perspectives de mai 2013.


L’épilepsie chez l’adulte

L’épilepsie est l’une des affections neurologiques les plus fréquentes. Tout le monde peut être concerné et faire une crise d’épilepsie dans sa vie. On estime ainsi qu’une crise isolée peut se produire au cours de toute la vie chez 5% de la population, soit chez trois millions de personnes en France.

La répétition des crises, c’est-à-dire l’épilepsie, est plus rare. La prévalence de l’épilepsie (c’est-à-dire le nombre de patients recensés comme souffrant d’épilepsie à un moment donné) oscille entre 0,5 et 0,8 % de la population. Ainsi, en France, près de 600 000 personnes sont affectées par cette maladie.

Chez le sujet adulte, ce sont donc les sujets âgés de plus de 65 ans qui sont le plus susceptibles de faire des crises.

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