Caractérisation des oscillations épileptogènes par analyse métabolomique par spectroscopie RMN

PROJET DE RECHERCHE TRANSLATIONNELLE 

 

Sophie HAMELIN // 290 000 €
Institut des Neurosciences de Grenoble, Centre de Recherche Inserm U 1216, Centre Hospitalier Universitaire Grenoble Alpes 

1/ En quoi consiste le projet pour lequel vous avez obtenu le financement de la FFRE ?


Pour certains syndromes épileptiques pharmaco-résistants, la chirurgie de résection, consistant à enlever la zone d’où partent les crises, peut être envisagée. Le bilan initial qui caractérise la zone épileptogène (ZE), la région du cerveau responsable du départ des crises épileptiques, est une phase cruciale. Il comprend des enregistrements de crises par électroencéphalographie (EEG) et de l’imagerie médicale. Dans certains cas plus difficiles, un enregistrement par électrodes intracérébrales (SEEG) est nécessaire. Malheureusement, la SEEG ne permet d’étudier qu’une portion très limitée de cortex autour de l’électrode. 

Les résultats attendus seraient, en premier lieu, de caractériser la signature métabolique du cortex qui génère les oscillations à haute fréquence (HFO) pathologiques, puis de développer une nouvelle méthode d’imagerie permettant, sur des modèles animaux en premier lieu, de mettre en évidence in vivo cette signature métabolique dans le cortex. L’objectif ultime sera de développer un nouveau biomarqueur de la ZE, plus spécifique de la zone à réséquer, totalement non invasif, qui pourrait être intégré au bilan préchirurgical. 

 

2/ En quoi ce projet peut-il améliorer la vie des patients, et dans quels délais ? 

 

Le développement d’une nouvelle technique d’imagerie, accessible et non invasive, afin de repérer la ZE, permettrait une meilleure lecture des IRM morphologiques ; notamment pour déceler des petites anomalies du cortex qui seraient passées inaperçues. Mais l’objectif principal est de mieux positionner les électrodes de SEEG afin de bien localiser la ZE que le chirurgien devra enlever. Donc d’améliorer les résultats de la chirurgie, d’éviter les réimplantations d’électrodes et, peut-être, de rendre opérables certains patients dont l’épilepsie est jugée trop complexe actuellement. 

 

3/ Quelles sont les suites de ce travail et les perspectives possibles ?


L’étape suivante, une fois la signature métabolique caractérisée chez l’homme et l’animal ex vivo, et les techniques in vivo maitrisées chez le petit animal, sera d’importer et de développer la méthode in vivo chez l’Homme, afin de proposer l’analyse de quelques métabolites discriminants qui permettent de marquer la ZE au cours de la phase préchirurgicale. 

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